Le doyen des juges d’instruction du tribunal de Sidi M’Hamed de la cour d’Alger procédera dès après-demain à une confrontation entre cadres et employés de la direction générale d’Algérie poste, poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment de dilapidation de deniers publics, passation de marchés non conformes à la réglementation, faux et usage de faux dans des documents comptables et surfacturations.
Pas moins de 67 prévenus entre cadres et employés ont été auditionnés à la fin de la semaine écoulée par le magistrat instructeur.
L’enquête préliminaire a été menée par les éléments de la brigade économique de la sureté de wilaya d’Alger, suite à des lettres anonymes qui leur ont été adressées par certains employés, dénonçant des agissements frauduleux dans l’acquisition d’équipements de maintenance propres à ce secteur.
Sur 67 personnes présentées devant le parquet de la République, 4 ont été placées sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction pour leur présumée implication dans l’établissement de conventions illégales avec la cimenterie de Chlef. Le montant global de cette convention est estimé à plus de 70 milliards de centimes.
Parmi les cadres pointés du doigt, figurent le directeur des finances et de la comptabilité, le directeur des ressources générales, des responsables de certaines agences de la capitale et le directeur des affaires juridiques.
A noter, enfin, que l’ancienne directrice générale d’Algérie Poste a été auditionnée en qualité de témoin quant aux défaillances relevées par la brigade économique dans ce secteur qu’elle a dirigé.
Par ailleurs, le dossier de cette affaire sera transmis dans quelques semaines à la chambre d’accusation de la cour d’Alger aux fins d’examen et de qualification des griefs retenus à l’encontre des prévenus.
Enfin, il est à relever que les mis en cause ont tous rejeté les chefs d’inculpation, soutenant qu’ils font l’objet d’un règlement de compte.
R. H.
Source : Le jeune indépendant