Un accord est intervenu entre Poste Italiane et les six principaux syndicats du secteur. généralisé dès janvier 2011.
De nombreux facteurs deviendront guichetiers "Il s’agit d’une valorisation du personnel, le salaire moyen d’un employé au guichet est plus élevé que celui d’un facteur", indique Ciro Amicone, secrétaire général du syndicat centriste UIPoste-UIL, qui estime que "l’actuel volume de courrier ne justifie plus le nombre de travailleurs qui y est affecté". Incitations aux départs volontaires, plus grande facilité de passage au temps partiel volontaire et accompagnement à la retraite de 500 seniors complètent le dispositif.
Pour éviter les licenciements, toute l’organisation de la distribution va changer : 5 jours par semaine (plus de courrier le samedi), de 8 h à 16 h, journée de travail de 7 h et 12 mn. L’accord, unanimement salué par les syndicats, a en revanche été critiqué par les associations de consommateurs quant à la réduction des jours de distribution et des services de base.
Prochain chantier : le renouvellement de la convention collective d’entreprise, arrivée à échéance en décembre dernier. Les syndicats ont présenté leurs revendications avant l’été mais les déclarations du ministre du Trésor, en août, ont changé la donne : Giulio Tremonti entend faire de Poste Italiane le laboratoire de la participation des travailleurs aux bénéfices de l’entreprise. Une proposition qui convient parfaitement à la CISL – première centrale syndicale, d’obédience libérale et majoritaire à Poste Italiane – et à l’UIL, qui misent sur la participation des salariés à l’actionnariat et sur la transformation de Poste Italiane sur le modèle allemand, avec participation des syndicats au conseil de surveillance. Le syndicat SLC-CGIL (sociale-démocrate) est plus réservée : "Nous ne sommes pas opposés a priori à la participation aux bénéfices mais il faut en discuter, bien définir les choses, comprendre ce que l’État est disposé à céder", explique son secrétaire général Emilio Miceli, fortement opposé, en revanche, à la distribution d’actions aux salariés.