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| Facteurs d'hier et d'aujourd'hui | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Facteurs d'hier et d'aujourd'hui Mer 16 Juin 2010 - 7:33 | |
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| | | BETSY Invité
| Sujet: Facteur de demain Mer 16 Juin 2010 - 8:34 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Facteurs d'hier et d'aujourd'hui Dim 4 Mar 2012 - 12:49 | |
| Dans un livre sur les métiers d'autrefois (imprimé en 1988), il est écrit sur le métier de facteur : " Le facteurSi aujourd'hui, le facteur est devenu anonyme, par nécessité et rigidité de service, il était il y a peu, extrêmement populaire. Son passage dans les fermes et les écarts était toujours attendu et il n'était pas rare qu'on lui fît une place à la table de midi. Il avait même, dit-on, parfois la malice de dérégler le déroulement de sa tournée pour faire coïncider son passage avec l'heure du repas le jour du battage ou du sacrifice du cochon. On le retenait de bonne grâce, assuré qu'il aurait le temps de communiquer toutes les dernières nouvelles de la région. Dans certaines contrées, lorsqu'un décès survenait, il était parfois requis pour " dire" et transmettre la nouvelle. C'était lui, également, qui dépannait la personne âgée et isolée en la pourvoyant de denrées de première nécessité. Nombreux furent ceux qui, durant leurs longues courses à travers la campagne, parcoururent à leur insu, deux à trois fois le tour de la terre." |
| | | TETENOIRE
Nombre de messages : 3 Age : 77 Localisation : ROANNE LOIRE Emploi/loisirs : RETRAITE LA POSTE (DISTRIBUTION) Humeur : SOUVENT JOYEUSE Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: LA POSTE AUX COMMISSIONS Mer 7 Mar 2012 - 16:58 | |
| LA POSTE AU COMMISSIONS DE 1848 Dite « Poste à cinq sous » Après la proclamation de la II° République en 1848 un souffle de liberté balaya la France et on vit se fonder un peu partout des journaux républicains et des associations démocratiques. Tout le monde sait que les postes n’échappèrent pas à ce zèle qui suit d’ordinaire toutes les révolutions. Les postiers réclamèrent, comme les autres fonctionnaires des augmentations et formèrent des syndicats. Ils eurent même leur journal le « Moniteur des Postes » dont l’unique numéro célèbre les vertus des « esclaves d’hier », maintenant citoyens à part entière… Une tentative de service privé vit le jour dans l’euphorie générale et ne semble pas avoir duré bien longtemps : il s’agit de la « Poste au commissions. » Donc en cette année 1848, par acte devant Maitre Bayard, notaire, 22, place du Louvre à Paris, était fondé une « Société de travailleurs organisés » dont le siège social était au 6 de la rue Neuve-Saint-Augustin. Le capital de 100 000 francs en 4000 actions de 25 francs ne semble pas avoir été entièrement versé. Le fond de réserve déposé au départ à la Caisse des dépôts et Consignations fut cependant de 25 000 francs. Le but de la Société était de permettre à tout Parisien, commerçant ou particulier d’envoyer un objet quelconque à n’importe quel autre Parisien en quelques heures et de recevoir éventuellement une réponse. De plus les cartes de visites pouvaient elles aussi être apportées ainsi que les imprimés. Une organisation fut mise en place : Paris était quadrillé en 30 quartiers. Dans chaque quartier plusieurs « relais hommes » étaient établis, de telle sorte que la distance entre chacun ne dépassa pas 200 mètres ! Ainsi « Chaque habitant en trouvera un à 50 mètres de chez lui en moyenne, c’est-à-dire les uns à 100 mètres au plus, les autres dans leur maison même » Chaque quartier avait droit à un Inspecteur qui avait « pour mission d’ouvrir des relations avec la population toute entière, de veiller à l’excellente exécution du service, d’entretenir la clientèle dans un état constant de satisfaction ». Les relais sont numérotés de 1 à 585 mais des numéros sont laissés vacants pour des extensions éventuelles. En plus des « stationnaires centraux » et des « stationnaires répétiteurs » il n’y avait pas moins de 324 courriers qui remettaient n’importe où la « commission » en moins de deux heures. Tout ce monde était rémunéré par un partage communautaire des recettes. Pour être inspecteur il fallait avoir cependant acheté 20 actions. Une option de salaire sous forme d’action et non d’espèces était prévue pour les camarades peu fortunés mais riches d’espoir. Le tarif était de 25 centimes par envoi, soit 5 sous, et 30 avec réponse. Il faut noter la vente de cachet à 20 francs le cent qui permettaient aux gros clients de ne payer que 20 centimes. Il y avait là un véritable billet de port payé précédant le timbre-poste de quelques mois ! On ne connaît pas le tarif des cartes de visite. Les clients avaient droit à un récépissé et la Société garantissait en même temps une indemnité en cas de perte et la protection de tout envoi par une toile cirée en cas de pluie. Le service a commencé en octobre 1848. Hélas notre poste à cinq sous ne semble pas avoir bien fonctionné. Dans un « ordre du jour » du 7 janvier 1847 signé de Ph. Maneiry on peut lire bien des déboires « Travailleurs, le service ne se fait pas régulièrement, la distribution laisse beaucoup à désirer, les réponses mettent trois fois trop de temps ou manquent tout à fait, les objets s’égarent, on ne tient pas compte des ordres du jour, chacun veut faire le service à sa manière…au lieu de s’unir étroitement dans une pensée commune pour le bien de l’entreprise, comme nous l’avons tant de fois recommandé, chacun déblatère sur son coassocié, rejette les fautes sur les autres et c’est à qui de tous les sociétaires, qui jettera des bâtons dans les rouages de cette affaire pourtant si belle, si sure, et qui ne demande pour progresser qu’un peu de bon sens ». Le pauvre gérant explique plus loin qu’il est « en buttes aux accusations les plus absurdes », « jusqu’ici quelques amertume qu’il ait pu rencontrer dans l’accomplissement de sa tache, il a tout supporté en vue du succès de l’entreprise…Mais aujourd’hui que les mauvaises passions de quelques travailleurs les ont poussés à répandre des calomnies sur sa personne et son caractère, il prévient qu’il va saisir les tribunaux. » Il ajoute cependant qu’il y a de bons travailleurs qui suivent une voie « honnête et droite ». Il espère rentrer dans une phase plus brillante et fait un bilan désabusé. Au cours de la semaine écoulée, il y a eu 6787 commissions à prix divers qui ont rapporté 1733,60 francs, lesquels partagés entre les seuls courriers donneraient 5,35 francs à chacun. Il faut prélever sur les recettes des cartes de visite du nouvel an pour porter leur salaire à 6 francs seulement. Ce prélèvement laissera tout juste asse pour donner un acompte de 50 centimes par jour aux inspecteurs qui n’ont rien touché depuis le début (Ils ont cependant versé 500 francs). Les stationnaires, eux non plus n’ont rien touché encore. I leur faut faire une demande écrite pour réclamer leur part mais on les avertit qu’il n’y a que 604 franc à leur distribuer. Après avoir recommandé à tous de bien remplir les imprimés de service blanc et jaune, de les barrer à l’encre lorsqu’ils sont utilisés, de porter en tout temps la casquette « même pour les distributions d’imprimés » le gérant termine par le rituel : « Salut et Fraternité ». On peut douter que la « Poste à cinq sous » ait fonctionné encore bien longtemps. Il est probable que les « Travailleurs organisés » sont tombés dans l’oubli.
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| | | bluesman
Nombre de messages : 293 Localisation : Pays de la Loire Emploi/loisirs : +aucuns,physiquement et psychiquement USER!!!!! Humeur : le blues et en rebellion.. Date d'inscription : 08/03/2011
| Sujet: Re: Facteurs d'hier et d'aujourd'hui Mer 7 Mar 2012 - 17:04 | |
| superbe texte, mais ce n'est plus le cas!!! nos anciens doivent se retourner dans leurs tombes en voyant ce que la poste est devenue.. |
| | | TETENOIRE
Nombre de messages : 3 Age : 77 Localisation : ROANNE LOIRE Emploi/loisirs : RETRAITE LA POSTE (DISTRIBUTION) Humeur : SOUVENT JOYEUSE Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: LE DROIT SYNDICAL Mer 28 Mar 2012 - 15:05 | |
| LA POSTE : A PROPOS DU DROIT SYNDICAL La loi de 1884 sur le droit syndical est ainsi commentée par M. Millerand. A une lettre de l’Association générale des Sous-agents (facteurs) en date du 23 juin 1905, demandant l’autorisation de constituer un syndicat, selon la loi de 1884 ; le ministre du Commerce dont dépendent les P.T.T. répond par cette note du 7 septembre 1905. « D’un très minutieux examen de cette importante question, ressort nettement pour le gouvernement l’impossibilité de reconnaître semblable groupement comme légal. Seuls peuvent se syndiquer les ouvriers des exploitations industrielles et les employés des services nettement commerciaux de l’Etat à l’exclusion de tous les fonctionnaires. Or, si l’on veut attribuer la qualité d’exploitation commerciale à certaines opérations des Postes, Télégraphes et Téléphones, il est incontestable que la plupart des sous-agents sont chargés d’autre chose que d’un service commercial et doivent être considérés comme fonctionnaires. Ils ont d’ailleurs le bénéficie de cette situation puisqu’ils ont des retraites prévues pour les fonctionnaires par la loi de 1853. La négative absolue constitue donc l’avis formel de l’administration… » La note se termine ainsi : « Au reste est pour conclure, il reste que la loi du 1 juillet 1901 a enlevé à la question toute importance ou, au moins, tout caractère de doute. En effet, antérieurement à la loi du 1 juillet 1901, les travailleurs de l’industrie privée, du commerce, de l’agriculture, avaient, seuls, un moyen libre de défense ». Des capacités juridiques presque identiques découlent des deux lois de 1884 et de 1901, avec cette très légère modification que la possibilité de recevoir des dons et legs est subordonnée à certaines conditions dans la loi de 1901. Si l’on avait admis que les sous-agents puissent se grouper suivant le régime de la loi de 1884, ils n’en demeuraient pas moins soumis aux articles 123 et 126 du Code Pénal réprimant les coalitions de fonctionnaires et, par conséquent, leur nouvelle formation syndicale ne leur conférerait aucun droit nouveau. Si une association est légale, le ministre ne peut l’interdire et si elle est illégale, il ne peut l’autoriser. C’est aux tribunaux seuls que le législateur a remis le soin d’apprécier cette légalité et il y a jurisprudence établie à cet égard. C’est en définitive, à la jurisprudence très nette de la Cour de cassation qu’il faut se référer. NAISSANCE DE DEUX SYNDICATS A LA POSTE Le 31 décembre 1918 donc juste à la fin de la guerre, dans la liesse de la Victoire, une délégation des sous-agents (facteurs) est reçue officiellement par monsieur Clémentel. Celui-ci fait connaître à la délégation que le gouvernement est enfin décidé à reconnaître le droit syndical aux fonctionnaires. « A l’avenir, les représentations des syndicats seront reçus au même titre que les délégués des autres groupements ». Le même jour « l’Association Générale des agents (commis) des P.T.T. se transforme en « Syndicat National des Agents des Postes, Télégraphes, Téléphones de France et des Colonies ». Ce syndicat adhère comme celui des Sous-agents, à la C.G.T. Le 14 avril 1919 se forme entre le syndicat des agents, le syndicat des Sous-Agents et celui des ouvriers : LA FEDERATION NATIONALE DES P.T.T. DE FRANCE, DES COLONIES ET DES PAYS DE PROTECTORAT.
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