La Poste allemande a reconnu aujourd'hui avoir espionné des données médicales de salariés sur au moins deux de ses sites, confirmant partiellement des informations du magazine Der Spiegel.
"Pendant des années, l'entreprise a tenu des dossiers médicaux électroniques de salariés dans quelques grands établissements" postaux, a affirmé le Spiegel à paraître lundi. "A côté de descriptions minutieuses de maladies psychiatriques comme des dépressions, se trouvent des descriptions de l'état général de salariés avec de graves maladies cardiaques ou d'employés atteints d'infections dermatologiques", a-t-il détaillé. Ces observations médicales sont accompagnées de recommandations, de départ en retraite anticipée, ou de mutation dans un autre département de l'entreprise, a-t-il ajouté.
Selon une porte-parole de Deutsche Post, les employés qui ont tenu ces dossiers ont agi "à l'encontre de toutes les règles" de protection de la vie privée, et cette affaire est un cas isolé. L'entreprise aurait été mise au courant l'année dernière et aurait "immédiatement supprimé" les données sensibles, a-t-elle ajouté.
Plusieurs grandes entreprises allemandes, dont Deutsche Telekom, Deutsche Bahn, Lidl et même des syndicats sont empêtrés dans des scandales d'espionnage de leurs salariés depuis plusieurs mois.